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Le premier épisode psychotique

Un enjeu épidémiologique majeur

Comprendre le
premier épisode psychotique

Le premier épisode psychotique (PEP) est caractérisé par l’émergence de symptômes psychotiques (idées délirantes, hallucinations et désorganisation de la pensée).


Le tableau est souvent manifeste, mais il peut être plus difficile à déterminer dans les phases précoces du trouble, quand les symptômes sont encore atténués ou peu fréquents (i.e., lors de la phase prodromique).

Il est généralement admis que la « transition psychotique » (c’est-à-dire l’émergence du premier épisode) est atteinte lorsque les symptômes psychotiques sont exprimés à un niveau de fréquence ou d’intensité significatif pendant une durée supérieure à 7 jours. Sous ce seuil, les personnes sont considérées comme ayant un état mental à ultra haut risque (UHR).

Les points essentiels


Le Premier Episode Psychotique (PEP) est un trouble qui touche principalement les adolescents et jeunes adultes entre 13 et 35 ans.

Il se manifeste par la présence
d’au moins 2 symptômes parmi :

  • Idées délirantes, hallucinations et/ou désorganisation de la pensée
  • Retentissement fonctionnel
  • Manifestations franches > 7 jours
  • Avec ou sans symptôme thymique associé

Le PEP peut être la résultante d’une multitude de facteurs (génétiques, inflammatoires, traumatiques, liés à des stress psychologiques ou biologiques, à la consommation de toxiques comme le cannabis, etc.).

Au cours de la période critique de l’adolescence, ces facteurs peuvent précipiter l’émergence des symptômes chez une personne à risque et déclencher un PEP dans l’année qui suit.

Je suis clinicien.ne,
quelles recommandations ?

Repérer et orienter rapidement
Une prise en charge précoce du PEP ou de l’état mental à risque est un facteur majeur du pronostic.
Pour en savoir plus sur les enjeux de détection précoce et de prise en charge, vous pouvez consulter la page du dispositif PPPEP48, dédié aux pathologies émergentes.

Réaliser une évaluation clinique complète comprenant :
– Un examen clinique et un entretien psychiatrique.
– Une évaluation du fonctionnement psycho-social et du risque suicidaire.
– Une recherche de facteurs favorisants dont la consommation de toxiques.


Réaliser un bilan paraclinique
À ce jour, le diagnostic de PEP reste clinique.
L’imagerie cérébrale peut cependant aider à écarter certains diagnostics différentiels (comme des entités cliniques et non psychiatriques pouvant mimer un PEP) et/ou à identifier des diagnostics associés.

De manière non exhaustive, les pathologies suivantes ont pu être mises en lien avec un tableau de PEP avec parfois des signes d’atypie clinique, mais aussi des signes IRM :

Le dispositif PrediPsy permet de faciliter cet accès au soin en permettant la réalisation d’un examen d’imagerie cérébrale de référence pour le diagnostic différentiel et/ou associé du PEP dès ses premiers stades.

Établir une prise en charge globale et intégrée
Associer un suivi médical, psychiatrique et psychosocial à des outils tels que la psychoéducation, les thérapies cognitivo-comportementales et la remédiation cognitive.

Initier un traitement adapté
Qui pourra comprendre un traitement antipsychotique à faible dose associé à une surveillance clinique et à une éducation thérapeutique.

Surveiller et prévenir des rechutes
Une vigilance particulière est indiquée au cours des premiers mois suivant l’épisode, période où le risque suicidaire est accru.
La consommation de substances doit être systématiquement évaluée et prise en charge.

Je me sens concerné.e,
que faire ?

J’en parle rapidement à mon psychiatre, à mon médecin traitant ou à tout autre personnel soignant.

Une prise en charge précoce permet d’agir avant que les symptômes ne s’intensifient et d’améliorer les perspectives de rétablissement.
Identifier rapidement un premier épisode psychotique (PEP) ou un état mental à risque peut favoriser l’accès à des soins adaptés et limiter l’impact sur la vie quotidienne.

Pour en savoir plus sur les enjeux de détection précoce et de prise en charge, vous pouvez consulter la page du dispositif PPPEP48, dédié aux pathologies émergentes.

contact@predipsy.fr

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