Une équipe britannique a récemment publié une méta-analyse révélant les enjeux d’accès à l’imagerie cérébrale dans le bilan du Premier Épisode Psychotique (PEP). Cette étude regroupant 1613 patients montre qu’environ 1 prescription d’IRM sur 18 révèle une anomalie cérébrale cliniquement pertinente, entraînant un aménagement du diagnostic ou de la prise en charge.
Si pour les cliniciens l’IRM s’impose donc comme un outil de diagnostic différentiel essentiel, du côté des patients, la détection précoce de ces anomalies revêt une importance cruciale puisqu’elle permet d’accéder à une prise en charge rapide de troubles, parfois réversibles lorsqu’ils sont identifiés à temps.
En outre, l’impact économique d’une généralisation de l’IRM semble non négligeable : les auteurs estiment ainsi que le coût de cet examen est largement compensé par la réduction des examens inutiles et des traitements inappropriés souvent liés à l’errance diagnostique.
Les conclusions de cette méta-analyse plaident pour la mise en place systématique de l’IRM dans l’évaluation du PEP, soulignant ses retombées positives tant sur le plan clinique que sociétal.
Source : Prevalence of Neuroradiological Abnormalities in First-Episode Psychosis :
A Systematic Review and Meta-analysis, Blackman et al., 2023